[ندعوك للتسجيل في المنتدى أو التعريف بنفسك لمعاينة هذه الصورة]A chaque saison sa ligne éditoriale pour France 4. La directrice de la chaîne de France Télévisions, Tiphaine de Raguenel, officialise aujourd'hui dans "Média +" le changement de positionnement de sa chaîne. "Notre souhait est de le faire évoluer vers la famille afin de renforcer l'écoute conjointe parents-enfants", a-t-elle expliqué à nos confrères.
Pour la saison prochaine, son objectif est ainsi de créer des "passerelles" entre l'offre de journée et celle du soir. "Cela signifie une évolution du ton de la chaîne pour aller vers des programmes plus positifs et optimistes. Le traitement sera sans doute un peu plus grand public. De plus, nous voulons parler de cultures partagées entre parents et enfants. C'est le cas par exemple du jeu vidéo, des animaux, de la musique, d'internet ou des super-héros", a fait savoir la patronne de France 4.
Concrètement, si les programmes "journée" cibleront toujours les enfants, ceux du soir viseront les familles dans leur ensemble avec une bascule au moment de l'access. "En soirée, les parents choisissent généralement leur programme en tenant compte de ce qu'ils veulent faire partager aux enfants ou aux ados,en fonction du jour de la semaine", fait valoir Tiphaine de Raguenel, partant visiblement du principe que les Français regardent toujours la télévision en famille.
Une identité introuvable
Ce changement de positionnement éditorial de France 4 est loin d'être le premier. Affichant 1,9% de part d'audience en mars, la chaîne du service public n'a en effet jamais trouvé son identité depuis sa naissance il y a près de dix ans. Chaîne jeunesse faisant pendant un temps la part belle aux nouvelles écritures, la mini-généraliste était devenue hybride en 2014 en s'adressant aux enfants en journée et aux jeunes adultes le soir. Un dernier positionnement que l'actuelle direction tente donc visiblement d'infléchir en partie.
davantage dans la diffusion sur réseaux sociaux, en direct ou enregistré'
Le direct sur Facebook ne rapporte actuellement rien aux éditeurs, même si le réseau social assure que le modèle est amené à évoluer.
"Il est difficile de dire (...) à quel point les gens veulent ce contenu et si les sociétés vont vouloir les faire payer", reconnaît Brian Blau, analyste du cabinet Gartner.
Selon M. Mulligan, les réseaux sociaux pourraient créer des bouquets de chaînes payants.
Pour défricher la jungle des offres de télévision en ligne, "il va nous falloir une sorte d'agrégateur et il est peu probable que cela vienne des acteurs actuels de la télé payante", notamment parce qu'ils n'ont pas la couverture mondiale d'un réseau social majeur, considère Tim Mulligan.
Brian Blau prévient également que la question des revenus ne serait pas le seul sujet majeur en cas de basculement de la télévision de masse sur les réseaux sociaux.
"Il faut pouvoir encaisser des audiences très importantes. Pourrait-on voir les Oscars diffusés tout en ligne' Ca pourrait poser un défi technique", souligne-t-il.
- Acheter du contenu, une première -
Facebook et Twitter abordent aussi la question du direct sous un angle totalement nouveau pour eux: l'achat de contenu. Ils profitaient jusqu'ici de ceux fournis gratuitement par les utilisateurs.
Twitter va payer moins de dix millions de dollars à la NFL, une bouchée de pain au regard des dizaines de milliards de dollars dépensées par les grandes chaînes pour s'assurer les droits de grandes compétitions. Mais ce contrat, tout comme celui de Yahoo! avec la NHL, est un ballon d'essai et n'est pas exclusif.
Tim Mulligan n'exclut pas que Facebook, Twitter ou Amazon se positionnent un jour comme des concurrents frontaux des grandes chaînes sur le sport en direct, mais il y voit un obstacle majeur. "Les droits sportifs sont tellement fragmentés", souligne-t-il. "S'ils décident de faire quelque chose de cette ampleur, je pense qu'ils voudront être sûrs d'avoir tous les droits".
Pour un réseau social, cela reviendrait à négocier l'exclusivité mondiale pour un seul et même canal de diffusion, du jamais vu.